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The full report in French : 472 pages

 

2000 – 2015 : où en est-on avec

l'Education pour tous ?

Créé le mardi 25 août 2015  |  Mise à jour le mardi 25 août 2015 Par Philippe Menkoué  | p.menkoue@cursus.edu  THOT

Description : 000 – 2015 : où en est-on avec l'Education pour tous ?

« L’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde » disait Nelson Mandela. C’est peut-être conscient de cela que les 164 gouvernements réunis à Dakar au Sénégal en 2000, dans le cadre du Forum mondial sur l’éducation, avaient adopté le Cadre d’action de Dakar pour l’Éducation pour tous : tenir nos engagements collectifs.

Un programme ambitieux qui visait à atteindre, en marge des fameux objectifs du millénaire pour le développement (OMD), six (06) objectifs spécifiques, en vue de rendre l’éducation véritablement universelle en 2015.

A quelques mois de l’échéance, l’heure est donc aux bilans certes, mais aussi et surtout, à des réflexions autour de l’élaboration d’un agenda pour l’après-2015. C’est du moins le propos du rapport intitulé Éducation Pour Tous 2000-2015 : progrès et enjeux, lancé par l’UNESCO en avril dernier.

Ce document de 472 pages (par ailleurs principal instrument d’évaluation des progrès réalisés, à l’échelle mondiale, dans la réalisation des six objectifs de l’EPT définis à Dakar), dresse un état des lieux des progrès accomplis dans chaque pays jusqu’ici, analyse les facteurs qui ont influé sur le rythme de ces progrès et présente les perspectives envisagées pour l’après-2015. Et les faits semblent parler d’eux-mêmes.

Un bilan mitigé

Irina Bokova, directrice générale de l’UNESCO, le reconnait déjà dès la préface qu’elle signe : « d’immenses progrès ont été accomplis partout dans le monde depuis 2000, mais nous n’avons pas atteint notre but. Malgré tous les efforts entrepris par les gouvernements, la société civile et la communauté internationale, le monde n’a pas réalisé l’Éducation pour tous et (…) au bout de quinze années de suivi le bilan est décevant».

L’on apprend ainsi par exemple que, « sur les 73 pays qui affichaient un taux d’analphabétisme inférieur à 95 % en 2000, seuls 17 auront réduit ce taux de moitié en 2015 » et que  « bien que l’on constate une certaine augmentation des taux de scolarisation, près de 58 millions d’enfants n’étaient pas scolarisés en 2012, et les efforts de réduction de ce chiffre stagnent ».

Une situation peu enviable dont les causes sont légion.

De nombreux facteurs à l’origine

Difficultés de financement de l’éducation, persistence de conflits dans certaines régions, problèmes d’alimentation, abandons scolaires et mauvaise qualité de l’apprentissage au niveau du primaire par exemple, autant de raisons et bien d’autres qui font qu’aujourd’hui, « seulement un tiers de ces pays ont atteint tous les objectifs mesurables de l’EPT et la moitié seulement ont atteint l’objectif crucial de l’enseignement primaire universel », comme le reconnait l’UNESCO elle-même.

En outre, tous ces objectifs ne semblent pas avoir bénéficié de la même attention. En effet, comme l’affirmait Abdourahamane Diallo, Représentant de l’UNESCO en RDC lors du lancement de ce rapport à Kinshasa, en avril dernier : « certains objectifs – comme l’éducation et la protection de la petite enfance (EPPE), l’apprentissage des jeunes et des adultes, l’alphabétisation des adultes et la qualité de l’éducation – n’ont pas bénéficié de l’attention nécessaire. La plupart des pays n’étaient pas parvenus à éliminer les disparités entre les sexes dans l’enseignement primaire et secondaire en 2012 ».

De même, l’absence de données sur certains pays, entrave considérablement les possibilités de dresser un bilan exhaustif de ces progrès.

Quelques succès tout de même

Le rapport signale cependant que « en 2012, au niveau international, 184 millions d’enfants étaient scolarisés dans l’enseignement préprimaire, soit une progression de près de deux tiers par rapport à 1999 » par exemple. Idem pour les taux nets de scolarisation dans le primaire qui se sont « sensiblement améliorés et devraient atteindre 93 % en 2015, contre 84 % en 1999 ».

Des faits et d’autres qui obligent à envisager l’avenir de manière plus sereine.

Redoubler d’efforts pour l’après-2015

C’est du moins la leçon à tirer de ce rapport. Le chapitre 9 s’attèle ainsi à « un examen critique des cibles d’éducation proposées pour l’après-2015 et formule quelques recommandations essentielles à cet effet, ndlr » en vue d’atteindre les objectifs de développement durable (ODD). « Pour être efficaces, celles-ci (les cibles, ndlr) doivent être précises, mesurables, réalistes et pertinentes. Les questions d’équité doivent être énoncées clairement pour que personne ne soit laissé pour compte » peut-on y lire entre autres.

Les gouvernements et autres bailleurs de fonds concernés, devraient donc s’y mettre résolument afin que l’après-2015 soit une ère véritablement nouvelle, résolument tournée vers des actions concrètes et plus aux beaux discours.

 

Rappel des six (06) objectifs de l’EPT fixés à Dakar en 2000 :

- Objectif N°1 : Éducation et protection de la petite enfance

- Objectif N°2 : Enseignement primaire universel

- Objectif N°3 : Compétences des jeunes et des adultes

- Objectif N°4 : Alphabétisme des adultes

- Objectif N°5 : Parité et égalité entre les sexes

- Objectif N°6 : La qualité de l’éducation

 

Références :

- Rapport mondial de suivi sur l’EPT 2015 - Éducation pour tous 2000-2015 : progrès et enjeux. UNESCO, 2015. Pour télécharger (gratuitement) le rapport : http://unesdoc.unesco.org/images/0023/002324/232433f.pdf

- Le Rapport mondial de suivi sur l’EPT lancé à l’échelle mondiale. UNESCO. 10 avril 2015. Lien : http://www.unesco.org/new/fr/education/resources/in-focus-articles/efa-global-monitoring-report-launched-around-the-world#.VdxdoyV_Oko

- M’Buy, S.H. Lancement du Rapport mondial 2015 de suivi sur l’EPT. L’Avenir. 7 mai 2015. Lien : http://groupelavenir.org/lancement-du-rapport-mondial-2015-de-suivi-sur-lept/

Sujets :
Alphabétisation - Numératie - TIC ,
Administration de l'éducation ,
Enseignement - Didactique - Pédagogie ,
Administration publique ,
Formation des maîtres du primaire

Mots-clés :
Education Pour Tous ,
Unesco ,
Education ,
Pays En Développement ,
Objectifs Du Millénaire

 

 “Re-Thinking Women’s Empowerment and Gender Equality”

04.03.2015 - UNESCOPRESS

Education for girls and women and recognition of the importance of women’s empowerment for sustainable development dominated the debate at a high-level conference on the theme: “Re-Thinking Women’s Empowerment and Gender Equality in 2015 and beyond” held at UNESCO’s Paris Headquarters today.

The event opened the programme for this year’s International Women’s Day celebrations, with six eminent panellists discussing progress made since the World Conference on Women held in Beijing in 1995, and the challenges that remain to achieve gender equality.

In her opening address UNESCO Director-General Irina Bokova recalled the vision that emerged in Beijing, in which each woman and girl could live freely and make her own choices, live without fear of violence, go to school, participate in decision-making, express her will and earn equal pay for equal work. “Twenty years later this vision remains a source of inspiration” she said, describing progress made as “timid”.

“We need to think big again today,” Ms Bokova said. “If we are not bolder and more innovative, the ambitious development agenda that is in the setting will not be achievable.” For the Director-General, education is one of the keys to bring about the necessary changes, which is why UNESCO has made education for girls and women a top priority.

The Vice-President of the Islamic Republic of Iran H.E.Dr Masoumeh Ebtekar, told conference participants that the goals set at Beijing should be revisited in order to advance gender equality more effectively. She urged UNESCO to collect and share successful gender equality initiatives worldwide in a bid to accelerate progress in this domain, which is vital for achieving sustainability.

Ms Laura Chinchilla, former President of Costa Rica, stressed the need for a much more proactive approach on all levels to make gender equality a reality, especially in the political and economic domains. “Let’s be clear,” she said, “the more we empower women in the economy, the more success we will achieve in empowering them in politics and other social areas.”

Ms Tsetska Tsacheva, President of the National Assembly of the Republic of Bulgaria, stressed the link between gender equality, democracy, and sustainable development. “In Bulgaria,” she said “one of the country’s human rights’ priorities is rights for women and girls, including education and empowerment” which was recognized as critical for development and must be included on the post-2015 development agenda.

Gertrude Mongella was the Secretary-General of the Fourth International Conference on Women, Beijing 20 years ago. Recalling the energy and enthusiasm that surrounded the event she told the participants that gender equality and empowerment for women “is a revolution, there is no going back […] you cannot say democracy, but without women.”

Ms Nicole Ameline, President of the United Nations Committee on the Elimination of Discrimination against Women (CEDAW) stressed the need for governments to link women’s rights to development and to improve their capacities for achieving this – especially in the area of education.

The final panelist, Hynd Ayoubi Idrissi, Professor of law, member of the Committee on the Rights of the Child, spoke of the need for international solidarity on this issue and urged government and independent institutions to improve the collection and monitoring of reliable data on respect for women’s rights.